vendredi 28 juillet 2017

Le Japon décroche

 La Banque du Japon (BoJ) a repoussé une énième fois jeudi le délai pour atteindre 2% d’inflation, désormais attendu au mieux en 2019/20, un aveu d’impuissance qui éloigne la perspective d’un resserrement monétaire. Dans son dernier rapport trimestriel, elle anticipe désormais une hausse des prix à la consommation de seulement 1,1% sur l’exercice d’avril 2017 à mars 2018, puis de 1,5% l’année suivante. La cible de 2%, que le gouverneur Haruhiko Kuroda espérait initialement atteindre aux alentours de 2015, ne sera donc pas atteinte avant 2019/20, au plus tôt. « Malgré nos efforts, nous n’avons pas réalisé nos objectifs », a-t-il reconnu en conférence de presse. « C’est regrettable », « mais cela n’ébranle pas la confiance du public en la BoJ », a-t-il estimé, ajoutant que « d’autres banques centrales » avaient elles aussi échoué à tenir les délais. Depuis les précédentes estimations, formulées en avril, « l’inflation s’est accélérée, portée par les prix de l’énergie. Mais si l’on exclut ces effets, les récents développements ont été plutôt faibles », a souligné la BoJ dans un communiqué. Elle invoque « la prudence » des entreprises, réticentes à augmenter les salaires, et des ménages, après plus de deux décennies de déflation. Il y a matière à espoir cependant, note la banque centrale, car l’économie se porte mieux, ce qui l’a incitée à légèrement augmenter ses projections de croissance (1,8% en 2017/18, puis 1,4%). – Statu quo monétaire – L’archipel a montré ces derniers mois des signes positifs: de solides exportations, des entrepreneurs plus confiants, une consommation des ménages qui a stoppé sa chute et des investissements publics, en particulier dans la construction, dopés par la perspective des jeux Olympiques de Tokyo en 2020. « Si la Banque du Japon est davantage optimiste sur l’économie, la décision d’abaisser encore ses prévisions d’inflation souligne qu’elle ne procèdera pas de si tôt à un tour de vis monétaire », a commenté Capital Economics. « Nous poursuivrons notre politique d’assouplissement jusqu’à ce que nous ayons atteint notre but », a confirmé M. Kuroda. Le comité monétaire a ainsi reconduit jeudi, à l’issue d’une réunion de deux jours, le massif programme de rachat d’actifs (actuellement de 80.000 milliards de yens par an, soit 615 milliards d’euros), en le modulant pour que le taux des obligations d’Etat à 10 ans se situe autour de zéro. Ce dispositif, qui vise à inonder les circuits de liquidités pour faire repartir le crédit, les prix et la croissance, est complété par des taux négatifs, maintenus à -0,1%. 

vendredi 14 juillet 2017

Survol de Lyon en hélico

Qu'est-ce qui est juste sous notre nez et que nous ne voyons pourtant jamais vraiment ? Le monde, bien sûr ! Ce monde si proche qu'il en devient invisible à nos yeux. Au quotidien, force est de constater que celui-ci se réduit dans notre esprit à un simple espace vide, qu'il faut traverser pour rejoindre la maison, le travail, le collège, ou la maison de vacances... Cependant, il y a quelques jours, j'ai pu constater à quel point celui-ci ne se réduisait pas à ce que nous en voyons le plus souvent, et ce lors d'un vol en hélicoptère à Lyon particulièrement sympathique.
Depuis le cockpit, j'ai ainsi pu voir pas mal de paysages fascinants, qui m'étaient familiers depuis le sol, mais prenaient une toute autre dimension depuis les airs. Son principal intérêt a en effet été de contempler à quel point notre monde quotidien est négligeable. Lorsqu'on est sur Terre, plongé dans sa vie, on s'imagine que le monde humain représente tout, et qu'on est soi-même important. Néanmoins, il suffit de voir le monde d'en haut pour que l'ego en prenne un coup et se dégonfle comme une baudruche. A quelques centaines de mètres d'altitude, ces routes et ces immeubles, si grands depuis le sol, se transforment en un décor en miniature. J'ai réalisé que tout ce qui fait notre quotidien n'est en définitive qu'un grain de poussière dans l'immensité du monde. Et que nous vivons l'espace d'une micro-seconde à l'échelle de l'univers. C'est quelque chose que nous savons déjà, évidemment, mais il existe une énorme différence entre le fait de savoir cela et le fait de l'éprouver. Louées soient les sciences, on sait aujourd'hui que l'être humain est loin d'être le centre de l'univers. Mais au jour le jour, cette vérité est perdue. : nous sommes toujours persuadés d'être le centre de l'univers. C'est une incroyable expérience que de quitter son nombril des yeux et de prendre conscience de la vastitude du monde. Si l'occasion se présente un jour, je vous recommande vivement de réaliser ce vol en hélicoptère. Davantage d'information est disponible sur le site de l'agence de ce de baptême en hélicoptère à Lyon. Cliquez sur le lien.