lundi 21 décembre 2015

Voyage et philosophie

Envie de philosopher avec des copains - voici le voyage qui est fait pour vous, organiser par un voyagiste "philosophique". Et si vous partiez au pays de la morale...Les termes corrélatifs s'impliquent l'un l'autre; ainsi l'on ne peut penser à un père sans penser à un enfant, à un supérieur sans penser à un inférieur. Un des exemples les plus communs donnés à l'appui de cette doctrine, c'est le lien nécessaire qui unit la conception d'un tout à celle d'une partie. Il est impossible de concevoir l'idée d'un tout sans faire naître aussitôt l'idée des parties qui le constituent, et l'on ne peut pas davantage concevoir l'idée d'une partie sans provoquer aussitôt l'idée de quelque tout auquel elle appartient. Mais il faut ajouter que l'on ne saurait avoir une idée correcte d'une partie sans avoir aussi une idée correcte du tout correspondant. La connaissance inadéquate de l'un de ces termes entraîne, de plusieurs manières, la connaissance inadéquate de l'autre. Si l'on pense à une partie sans la rapporter au tout, elle devient elle-même un tout, une entité indépendante, et l'on se fait une idée fausse de ses relations à l'existence en général. En outre, on doit apprécier mal la grandeur de la partie par rapport à la grandeur du tout, si l'on se borne à reconnaître que celui-ci contient celle-là, si l'on ne se le représente pas exactement dans toute son étendue. Enfin on ne peut pas connaître avec précision la position relative de cette partie et des autres, à moins de connaître le tout dans la distribution de ses parties aussi bien que dans son ensemble. Si la partie et le tout, au lieu de simples relations statiques, ont des relations dynamiques, il faut posséder une intelligence générale du tout pour comprendre la partie. Un sauvage qui n'a jamais vu de voiture sera incapable de concevoir l'usage et l'action d'une roue. Le disque d'un excentrique, percé d'une ouverture irrégulière, n'a, pour le paysan qui ne sait pas la mécanique, ni place ni usage déterminés. Un mécanicien même, s'il n'a jamais vu de piano, ne comprendra pas, à l'aspect d'une pédale, quelle en est la fonction ou la valeur relative. C'est surtout lorsqu'il s'agit d'un ensemble organisé que la compréhension complète d'une partie implique une grande compréhension du tout. Supposez un être, qui ne connaîtrait pas le corps humain, placé en présence d'un bras détaché. En admettant même qu'il ne commît pas l'erreur de le prendre pour un tout au lieu de le regarder comme une partie d'un tout, il ne pourrait cependant expliquer ni ses rapports avec les autres parties de ce tout, ni sa structure. Il devinerait à la rigueur la coopération des os et des muscles; mais il n'aurait absolument aucune idée de la manière dont le bras contribue aux actions du tout auquel il appartient, et il ne saurait en aucune façon interpréter le rôle des nerfs, ni des vaisseaux qui se ramifient dans ce membre et se rattachent séparément à certains organes du tronc. Une théorie de la structure du bras implique une théorie de la structure du corps tout entier. Cette vérité vaut non seulement pour les agrégats matériels, mais encore pour les agrégats immatériels, les ensembles de mouvements, de faits, de pensées, de mots. Les mouvements de la lune ne sont bien compris que si l'on tient compte des mouvements du système solaire tout entier. Pour arriver à bien charger une arme à feu, il faut connaître les effets qu'elle doit servir à produire. Un fragment de phrase, s'il n'est pas inintelligible, sera mal interprété en l'absence de ce qui manque. Retranchez le commencement et la fin, et le reste d'une démonstration ne prouve rien. Les explications fournies par le demandeur sont souvent trompeuses tant que l'on n'en a pas rapproché celles du défendeur. En lire plus sur le site organisateur de ce voyage spécial: Voyage Groupe.

Quand ATT collabore avec la CIA

ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d'un milliard de relevés de téléphones portables.ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d'un milliard de relevés de téléphones portables. Selon des nouvelles révélations issues des documents d'Edward Snowden, le géant des télécoms américain s'est montré très coopératif avec la NSA pour l'aider à espionner des milliards d'emails dont ceux des Nations unies. On ignore si le programme est encore actif aujourd'hui. L'agence américaine de renseignement (NSA) a trouvé en ATT, le géant des télécoms, un partenaire particulièrement efficace pour espionner les communications, selon de nouvelles informations trouvées dans les documents de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden. Selon le New York Times et le site d'investigation ProPublica, qui continuent de décoder les données divulguées par le lanceur d'alerte, la compagnie américaine y est décrite comme une société "extrêmement coopérative", et qui a démontré "une grande volonté de collaborer". Les documents, qui datent de 2003 à 2013, montrent que ATT a permis à la NSA d'avoir accès à des milliards d'emails échangés sur le territoire américain, parmi lesquels ceux du siège des Nations unies à New York, dont ATT est le fournisseur d'accès internet. La surveillance des échanges électroniques du siège des Nations unies a été ordonnée par une cour fédérale spéciale, d'après ces documents. Washington a depuis affirmé que l'ONU ne ferait plus l'objet de surveillance. Les entreprises de télécommunications Verizon et MCI (rachetée par Verizon en 2006) ont également collaboré avec la NSA. ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d'un milliard de relevés de téléphones portables. L'objectif était d'obtenir un flux "opérationnel avant le dixième anniversaire du 11-Septembre", indiquent les documents étudiés par les médias. Après les révélations d'Edward Snowden en 2013, les autorités avaient affirmé que la surveillance concernait principalement les appels passés depuis les lignes fixes, et non les portables. Inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, l'informaticien s'est réfugié en Russie et risque jusqu'à 30 ans de prison dans son pays.

Le rêve de dissoudre les nations

L’ancien député européen estime que les Etats nations doivent lutter contre le retour du souverainisme en s’engageant à plein dans la fédéralisation de l’Union. Pour Daniel Cohn-Bendit, ancien coprésident du groupe vert au Parlement européen, le souverainisme est une idée de droite « car il repose sur l’égoïsme national ». Et la gauche devrait tirer les leçons de la crise grecque et se battre pour organiser la solidarité entre les peuples européens, comme le propose François Hollande. L’accord avec la Grèce est-il le résultat d’un « diktat » allemand ? L’Allemagne a une idée très précise de la façon dont doit fonctionner l’euro : le règlement de copropriété de la monnaie unique, arrêté en commun, doit être respecté et les transferts financiers entre Etats exclus, car chacun reste responsable de sa politique économique et budgétaire. Même si l’Allemagne, sous la pression de ses partenaires, a finalement accepté que les États en faillite soient aidés, c’est à condition que les pays en difficulté suivent une cure d’austérité pour redresser leurs comptes publics et faire redémarrer l’économie. Cette conception est partagée par une grande majorité des gouvernements de la zone euro : ceux du Nord, mais aussi ceux du Sud qui ont renoué avec la croissance en appliquant les recettes du nord de l’Europe. Autrement dit, si l’Allemagne a pu avoir une position très dure au cours des négociations avec la Grèce, c’est parce qu’elle était largement soutenue, seule la France ayant émis quelques réserves. On ne peut donc absolument pas parler de « diktat » allemand. Pourquoi Aléxis Tsípras a-t-il finalement cédé ? Les Grecs voulaient le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. A 60 % ils ont rejeté l’austérité, mais à 80 % ils voulaient rester dans la zone euro. Tsípras a dû trancher. En décidant de rester dans l’euro, il était obligé de trouver à n’importe quel prix un accord avec ses partenaires. Il m’a semblé terrifiant que beaucoup trouvent géniale l’idée du référendum grec du 5 juillet parce que c’était prétendument démocratique. Mais si en Allemagne, en Finlande, aux Pays-Bas, on avait fait un référendum pour savoir si on devait redonner de l’argent aux Grecs, le résultat aurait été négatif, et de façon écrasante. C’est démocratie contre démocratie, et, dans cette affaire, les Grecs sont minoritaires. Il ne devrait y avoir en Europe que des référendums transeuropéens sur les questions européennes, avec une double majorité, celle des États et celle des peuples. Tant qu’on ne sortira pas de ce souverainisme démocratique national, on n’y arrivera pas. Le défi, c’est de faire émerger une souveraineté européenne qui sera la base d’une démocratie fédérale.