lundi 21 décembre 2015

Quand ATT collabore avec la CIA

ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d'un milliard de relevés de téléphones portables.ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d'un milliard de relevés de téléphones portables. Selon des nouvelles révélations issues des documents d'Edward Snowden, le géant des télécoms américain s'est montré très coopératif avec la NSA pour l'aider à espionner des milliards d'emails dont ceux des Nations unies. On ignore si le programme est encore actif aujourd'hui. L'agence américaine de renseignement (NSA) a trouvé en ATT, le géant des télécoms, un partenaire particulièrement efficace pour espionner les communications, selon de nouvelles informations trouvées dans les documents de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden. Selon le New York Times et le site d'investigation ProPublica, qui continuent de décoder les données divulguées par le lanceur d'alerte, la compagnie américaine y est décrite comme une société "extrêmement coopérative", et qui a démontré "une grande volonté de collaborer". Les documents, qui datent de 2003 à 2013, montrent que ATT a permis à la NSA d'avoir accès à des milliards d'emails échangés sur le territoire américain, parmi lesquels ceux du siège des Nations unies à New York, dont ATT est le fournisseur d'accès internet. La surveillance des échanges électroniques du siège des Nations unies a été ordonnée par une cour fédérale spéciale, d'après ces documents. Washington a depuis affirmé que l'ONU ne ferait plus l'objet de surveillance. Les entreprises de télécommunications Verizon et MCI (rachetée par Verizon en 2006) ont également collaboré avec la NSA. ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d'un milliard de relevés de téléphones portables. L'objectif était d'obtenir un flux "opérationnel avant le dixième anniversaire du 11-Septembre", indiquent les documents étudiés par les médias. Après les révélations d'Edward Snowden en 2013, les autorités avaient affirmé que la surveillance concernait principalement les appels passés depuis les lignes fixes, et non les portables. Inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, l'informaticien s'est réfugié en Russie et risque jusqu'à 30 ans de prison dans son pays.