mardi 16 avril 2019

Colloque de Reykjavik

Dernièrement, je me suis rendu à Reykjavik pour y participer à un incentive au cours duquel mes collègues et moi avons longuement discuté des résultats du Brexit. Le triomphe des eurosceptiques a pris Bruxelles au dépourvu, et on a encore du mal pour l'instant à saisir l'ampleur. Ce dont je suis convaincu, c'est que l'Angleterre perdra beaucoup plus qu'elle ne pensait dans l'histoire. Cependant, en évoquant mes doutes sur l'avenir du Royaume-Uni avec mes collègues que j'ai réalisé que pour beaucoup de gens  sont clairement passés à côté de ce qui s'est véritablement joué. Ils ont l'impression que les anglais ont cédé à la tentation populiste, et que ce sont les citoyens moins instruits qui sont responsables de la sortie de l'Europe. Pourtant, il suffit de se pencher sur les votes pour voir que cette vision est démentie par les faits. De nombreux anglais ayant fait de bonnes études ont choisi le Leave pour pouvoir fermer leurs frontières. Les chiffres indiquent que ce vote s'est conclu de cette façon à cause de la crainte de l'immigration. Et ça n'a au final pas vraiment étrange, puisque c'est cet enjeu dans toutes les élections de ces dernières années, des Etats-Unis : c'est ce débat qui participe au succès de l'extrême-droite partout en Europe. Les votes mettent en évidence que  ce scrutin, ce sont les personnes les plus exposés à la diversité de cultures qui ont voté pour rester dans l'Europe ; et que ce sont les moins exposés qui ont voté pour l'indépendance sont comme souvent ceux qui vivent le moins au contact des immigrés. Et la meilleure preuve que ce vote a été influencé par le débat sur l'immigration, les violences contre immigrés aient augmenté de 57% en Angleterre depuis le vote ! Il n'y a donc en rien un vote  versus peuple, comme beaucoup trop de journaux ont voulu le faire croire. Il s'agissait en fait de vivre dans un monde ouvert ou non, et cette question dépasse les considérations de classe sociale. Marine Le Pen n'est pas issue de la classe ouvrière, pas plus que Boris Johnson. En dépit de plusieurs discussions brûlantes tout au long de la soirée, j'ai fortement apprécié cet incentive en Islande vraiment captivant. D'ailleurs, je vous mets en lien l'agence qui s'en est occupé : j'ai tout particulièrement été séduit par l'excentricité des animations qui nous ont fait redevenir gosses.Davantage d'information sur voyage en Islande en surfant sur le site internet de l'organisateur.

jeudi 11 avril 2019

L’Inde va booster ses startups

L’Inde a conservé son statut d’économie dont la croissance est la plus rapide du monde, principalement en raison de la forte consommation intérieure sous forme de consommation et de fabrication. De même, le capital humain du pays (notamment son personnel technique accompli et hautement qualifié, acquis en partie grâce à l’expérience de la sous-traitance multinationale) représente un avantage concurrentiel durable pour les Big Five, ainsi qu’un atout important pour la croissance à long terme de l’Inde. Alors que les restrictions en matière de visas aux États-Unis continuent de se resserrer, les plus grands talents technologiques de l’Inde rechercheront plus activement les opportunités nationales.  L’un des dirigeants d’une entreprise du groupe Big Five a expliqué qu’une solide économie américaine avait profité à l’ensemble des groupes de pairs, en leur fournissant un portefeuille de projets complet qui les mènera au cours des 12 prochains mois et au-delà, avec une forte croissance en glissement trimestriel. Les géants de la technologie en Inde devraient également saisir l’occasion qui leur est offerte de surmonter leur myopie historique et de regarder au-delà de leurs habitudes habituelles. horizons de revenus trimestriels. (En dépit de navires notoirement restreints, leur réponse à un mauvais trimestre a été réfléchie par une nouvelle réduction des coûts et une augmentation de l'utilisation du personnel.)   Tous ont des liquidités substantielles dans leur bilan sous forme de dollars US et pourraient les utiliser pour effectuer des acquisitions et investir dans des capacités leur donnant des avantages véritablement stratégiques, tels que l'intelligence artificielle, la réalité augmentée et virtuelle et l'informatique de pointe - frontière pratiques technologiques qui ont un prix plus élevé sur le marché interentreprises. De même, ils devraient rompre avec leur parcimonie habituelle et investir davantage dans le marketing afin de combler le fossé béant de la marque avec des concurrents tels que Accenture et IBM.   Malgré leur ressemblance essentielle, il existe certainement des différences notables entre ces cinq sociétés. Tata Consultancy Services, le plus important, s'est développé de manière organique autour d'une structure d'entreprise distribuée innovante, utilisant ses liquidités pour le rachat d'actions. Cognizant, dont la principale filiale est aux États-Unis, a dépensé beaucoup plus en ventes et marketing que ses pairs, dégageant des marges plus faibles mais alimentant une croissance plus rapide. Infosys a investi dans de nouvelles plates-formes et de nouveaux services, et HCL a poursuivi de manière agressive des contrats d’infrastructure informatique de base. Wipro s'est concentré sur la conception et poursuit activement la prochaine génération de jeunes entreprises technologiques prometteuses. Pourtant, chacune de ces voies divergentes vers la croissance a été progressive plutôt que transformationnelle.   Bien sûr, les Big Five en Inde sont des fournisseurs de services interentreprises. Leur travail basé sur des projets n’a pas l’avantage des effets de réseau et ne pourra jamais profiter de la portée et de l’ampleur d’une entreprise Internet grand public. Ils pourraient toutefois viser à ressembler davantage, par exemple, à la société chinoise Baidu, qui a regardé au-delà de son activité principale (recherche de consommateurs) lorsque la croissance a ralenti pour acquérir ou développer des produits exclusifs dans un large éventail de nouveaux domaines, notamment la technologie financière, diagnostic médical, et autonome véhicules qui ont placé la société sur une trajectoire différente et sur une trajectoire de croissance inattendue.   Mais, malgré sa taille comparable et son secteur de la technologie tout aussi qualifié, l’Inde n’est pas la Chine. Malgré les récentes recommandations du gouvernement sur la politique en matière de commerce électronique, il est peu probable que la plus grande démocratie du monde ait recours à l’État pour choisir et former ses champions nationaux de la technologie. Les géants de la technologie en Inde ne disposent que des forces du marché pour les sortir de leur sommeil. Et il n'y a jamais eu de meilleure occasion pour les Big Five de se lever et de briller.