vendredi 26 juin 2015

J'ai volé

Piloter un avion ? Une bonne chose de faite ! Une ligne de plus à rayer sur ma liste de choses à faire avant de mourir. Bien sûr, ce n'était pas un gros avion de ligne mais un appareil plus simple : un Piper PA 28.Un appareil particulièrement maniable qui m'a permis de m'initier sans la moindre difficulté. Ca s'est passé à Aix les Milles, et j'ai vraiment aimé cette découverte. Avant ça, je me demandais si piloter était compliqué. Mais en réalité, piloter un appareil de ce type est vraiment à la portée du premier crétin venu. Le décollage et l’atterrissage sont un peu effrayant, mais en dehors de ça, tout le reste est un pur moment d'euphorie. D'ailleurs, même le décollage n'est pas aussi effrayant qu'on peut le croire. Comparé au décollage d’un Airbus, on peut même dire que cela se fait avec une plus grande grâce. Le plus important, finalement, ce n’est pas tant de profiter de la vue (magnifique, soit dit en passant) que des sensations qu'offre le pilotage en lui-même. Le maniement du joystick est incroyablement enivrant. Peut-être parce qu'on passe brusquement du stade d'observateur à acteur, ou peut-être parce que cette sensation est en soi particulièrement agréable. On ressent les rafales de vent qui ballottent l'avion, à tel point qu'on a souvent l’impression de lutter contre le vent lorsqu'on change de direction. Bref, c’est une expérience très intense. L'expérience s'est révélée plus épuisante que ce à quoi je m'attendais, d'ailleurs. D'une part, parce que quand on est inexpérimenté, il faut reconnaître qu'on ne sait absolument pas où regarder : le tableau de bord ? L'horizon ? Quels cadrans ? Quels jauges ? Dilemme. Et aussi parce qu'il faut tout de même maintenir le manche à balai (il est certes facilement contrôlable, mais réclame quand même un peu de concentration). Bref, vous l'avez sans doute compris, j'ai beaucoup aimé cette expérience, et je vous recommande de tester si vous en avez l'occasion. Si vous êtes intéressé, je vous mets la page qui m'a été bien utile pour ce vol un peu particulier. Suivez le lien pour le site du prestataire de ce stage de pilotage avion à Aix en Provence.


La Russie s'intéresse maintenant au Sud

La Russie projette d’inviter l’Inde, le Pakistan et l’Iran dans l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). C’était en discussion depuis longtemps, mais cette fois, c’est officiel : Sergei Lavrov vient de déclarer que lors du prochain sommet des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Russie proposera d’entamer le processus menant à l’adhésion de l’Iran comme membre effectif, ainsi que de l’Inde et du Pakistan. Petit rappel. Les pays suivants sont actuellement membres de l’OCS : Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Russie, Tadjikistan et Ouzbékistan ; les pays suivants sont actuellement observateurs et, par conséquent, candidats possibles : Afghanistan, Inde, Iran, Mongolie et Pakistan, tandis que le Belarus, le Sri Lanka et la Turquie sont des partenaires de dialogue. La prochaine future OCS inclurait donc, comme membres titulaires : la Chine, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Il est important de rappeler que l’OCS est une organisation de sécurité incluant une forte composante militaire. Alors que son objectif principal est la coordination des États membres dans leur lutte contre le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, l’OCS a mené un certain nombre d’exercices militaires. L’OCS n’est pas une alliance militaire formelle, mais elle compte en son sein des pays qui sont membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), à savoir la Russie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Nous pourrions dire très approximativement que la fonction de l’OCS est similaire à celle de l’OTAN alors que celle de l’OTSC peut se comparer à celle du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (Supreme Headquarters Allied Powers Europe – SHAPE). Cette comparaison n’est pas à prendre à la lettre, mais de même qu’en Europe nous pouvons observer une alliance économique (l’UE), une alliance politique de sécurité (OTAN) et un commandement purement militaire (SHAPE), nous voyons en Asie l’Union économique eurasiatique (UEE), qui est l’alliance économique, l’OCS comme organisation politique de sécurité, et l’OTSC, l’organisation purement militaire. Inutile de dire que tout cela horrifie positivement la Maison Blanche : non seulement les États-Unis se sont opposés à la création de l’OCS, de l’OTSC et de l’UEE à chaque étape du processus, mais la consolidation de ces organisations est une illustration vivante de leur perte d’influence et de puissance. Les États-Unis ont tenté de le bloquer, ils ont exercé des pressions énergiques pour empêcher quiconque d’y adhérer et ont même tenté de l’ignorer – et ils ont échoué : l’OCS croît en augmentant ses membres et son influence.

Juppé et les attentes politiques

D'après un sondage Odoxa pour le Parisien publié samedi, Alain Juppé serait en tête des intentions de votes dans le cadre des primaires UMP. Comment expliquer cette prévision au sein d'un parti qui restait jusqu'à présent majoritairement sarkozyste ? Ce sondage est effectivement assez surprenant parce l'UMP, malgré tout, reste très attachée à Nicolas Sarkozy. Néanmoins, l'ancien Président reste dans une zone de turbulences ; sa proposition de renommer le parti passe assez mal. Celle-ci sera validée, mais elle ne créé pas l'engouement parce que les sympathisants de droite ne comprennent pas ce changement de nom. Alain Juppé est en effet très haut dans les sondages. Or il a conscience de ne "rien faire actuellement". Ce qui le met dans une posture complexe ; il sait qu'en s'exprimant il baissera dans les sondages. Juppé incarne une image, quelqu'un qui attire et pourrait trouver les mots juste face à Marine le Pen. En réalité, il est protégé, dans une sorte de bulle, il faudrait qu'il en sorte rapidement car cela pourrait lui jouer des tours. Cette bulle pourrait le paralyser. Jean Garrigues: Il faut commencer par observer que Nicolas Sarkozy reste majoritaire en vue des primaires au sein des militants et sympathisant UMP. Par contre, dans le cas où l'on additionne les électorats de la droite et du centre, il devient alors minoritaire. Les électeurs du centre ont toujours en mémoire l'inflexion de l'ancien Président vers les thématiques du Front national lors des élections présidentielles de 2012. Ce malaise est très marqué, expliquant les bons scores obtenus par Juppé au sein de cet électorat. Dans le cadre du sondage Odoxa, par exemple, Alain Juppé remporterait les primaires ouvertes à droite avec 55% des voix. C'est donc un électorat qui se reconnait dans l'image de "modération", de "sagesse", de "prudence" que renvoie Alain Juppé. On a aujourd'hui vraiment l'impression que les autres candidats sont hors courses. Ce qui est très troublant en ce qui concerne François Fillon car il pouvait apparaître comme un des trois candidats majeurs. Pourtant, en changeant assez souvent de discours sur les sujets d'immigration et en durcissant ses propos quant aux thématiques identitaires, il a gâché ses chances d'incarner une alternative. Il a laissé le terrain à Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Bien évidemment, il y a les figures émergentes de Bruno Lemaire et de Nathalie Kosciusko-Morizet, mais elles restent bien derrières les deux candidats pressentis. Il est possible qu'une partie des électeurs de Bruno Lemaire considèrent la ligne d'Alain Juppé qui est, sur bien des égards, proche de la sienne. Mais on peut très bien envisager un revirement de situation, l'apparition de candidats nouveaux, porteurs de changement et qui séduiraient d'avantage l'électorat de droite. Tout comme la montée en puissance à la fois de Bruno Lemaire et de Nathalie Kosciusko-Morizet. Car la situation politique demeure fragile, et il y a un mécontentement général vis-à-vis des partis et des personnalités politiques traditionnelles. Il semble envisageable que d'ici à deux ans, des mouvements spontanés fassent émerger de nouvelles personnalités politiques.

mercredi 3 juin 2015

A l'autre bout de la Terre

Le mois dernier, je suis allé le plus loin qu'on puisse aller sur Terre depuis la France. A l'autre bout de la planète, en Nouvelle-Zélande. La Nouvelle-Zélande est appelée Aotearoa par les Maoris ; cela signifie le « pays du long nuage blanc ». Le climat est assez tempéré pour sa latitude. Mais une particularité du climat néo-zélandais est cependant sa grande variabilité, été comme hiver. La côte Ouest de l’île du Sud se distingue par sa pluviosité (plus importante encore dans le Fjordland National Park). À l’opposé, la côte orientale de cette île est la région la plus sèche du pays. Tout le littoral Nord de South Island (face au détroit de Cook) et la pointe orientale de North Island (Bay of Plenty, East Cape) bénéficient du meilleur ensoleillement. Mais c’est logiquement à l’extrême Nord-Ouest du pays, le long de la « Ninety miles beach » que l’on rencontre les températures les plus élevées. L’été (de décembre à février, évidemment : comme le pays se situe dans l’hémisphère austral, ses saisons sont donc inversées par rapport à celles de l’Europe) est chaud et assez ensoleillé dans l’île du Nord, ou « île fumante », agréable dans la plus grande partie de l'île du Sud, ou « île de jade » (à l‘exception de l’extrême Sud et de l’île Stewart, où les températures restent un peu fraîches). Mais l’humidité, élevée en permanence dans ce pays très maritime, contribue à créer une impression de serre chaude à la belle saison. De décembre à février, on peut affronter l’eau de mer sur certaines côtes sans être un Spartiate (genre « nous dînerons en enfer ce soir ! ») : sa température approche en effet 20° sur la côte Nord-Est de l’île du Nord (Auckland), la seule avec le Nord de l’île du Sud à être baignée par une mer assez calme (mais en août, il vaut mieux avoir un scaphandre ou s'appeler Léonidas : elle descend à 14° !). L’été (notre hiver, donc) reste la période la plus propice aux randonnées en montagne, dans la région des lacs et des volcans du Nord, ou dans celle des fjords du Sud-Ouest. Mais si vous y allez en cette saison, il faut tout de même savoir que la luminosité des ciels néo-zélandais va de pair avec une irradiation solaire forte : il vaut donc mieux faire attention aux brûlures. Autre chose à considérer, si vous y aller à la belle saison : moustiques et phlébotomes rivalisent de voracité dans les régions basses : les premiers vous irritent la nuit, les seconds vous rendent fous dans la journée. Mais en dehors de ces menus détails, la Nouvelle-Zélande est un pays de rêve. Pas étonnant que Peter Jackson y ait filmé certaines scènes du Seigneur des Anneaux : les paysages y sont à couper le souffle. Si vous voulez plus de renseignements sur cette destination originale, je vous mets en lien le site sur lequel j'ai trouvé mon bonheur : c'est un site dédié aux voyages insolites, et certaines destinations sont vraiment étonnantes à découvrir. Qui sait, ce sont peut-être mes prochaines destinations ! Plus d’infos : voyage insolite.


Toujours plus de réfugiés

Les migrations sont surtout douloureuses pour ceux qui doivent partir et tout risquer, y compris leur vie, pour espérer croire que l'herbe est plus verte ailleurs. La France a délivré 208 000 titres de séjour aux immigrés en 2014 et elle fait vivre 60 000 demandeurs d’asile ! Si elle avait des emplois à offrir, cela se saurait… Les émeutes de Baltimore, dans le Maryland, ne sont pas que des images de télévision. Des éruptions de violence auxquelles nous habituerait l’Amérique. Ce sont des signaux d’alerte, quand des quartiers prennent feu. On aurait tort de croire que tout cela est lointain et n’arrive qu’aux autres. Il y a dix ans, en novembre 2005, c’était chez nous, et ça peut se reproduire. Après tout, le premier ministre était bien à Marseille, le 9 février, quand des bandes rivales se tiraient dessus au fusil d’assaut. Sur nos écrans, les images de Baltimore ont pris la suite de celles des sauvetages de migrants, débarqués de leurs canots sur les côtes italiennes, pendant que les représentants des Vingt-Huit de l’Union européenne observaient une minute de silence pour les disparus en mer. Ce rapprochement entre des drames si éloignés et apparemment sans rapport pourrait être saisissant. Le soir de ce dimanche 26 avril, sur Europe 1, Gilles Kepel, l’auteur de Banlieue de la République (Gallimard), familier de l’Orient chaotique, interrogé sur le point de savoir ce que pouvaient être les intentions de l’État islamique et de ses filiales, répondit : « Ce qu’ils veulent, c’est la guerre civile. » Pas seulement chez eux, chez nous. Une dépêche de l’AFP datée du 19 février dernier prévenait : « Dae’ch menace d’envoyer 500 000 migrants vers l’Europe. » Le 13 mars, le directeur exécutif de l’agence Frontex, chargée du contrôle des frontières extérieures de l’Europe, le Français Fabrice Leggeri, précédemment spécialisé dans l’immigration illégale au ministère de l’Intérieur, ne parlait plus d’une menace mais d’une perspective : « Entre 500 000 et 1 million de migrants attendent sur les côtes libyennes de pouvoir traverser la Méditerranée. » Ainsi alertés, que font les Européens réunis en sommet d’urgence à cause de l’émotion suscitée par les naufragés de la mer ? Ils n’ont ni politique de l’immigration, ni politique des frontières, ni politique de sûreté collective. Et ils ne sont pas près d’en avoir quand on lit les déclarations du ministre grec de la Défense, Panos Kamménos (un “souverainiste” salué par les “souverainistes français”) dans un quotidien italien : « Si l’Europe nous lâche en pleine crise, on l’inondera de migrants, on leur distribuera des papiers valides qui leur permettront de circuler dans l’espace Schengen… » L’élégance et la hauteur de vue de ce genre de propos permettent de comprendre la facilité avec laquelle les passeurs envoient leurs cargos rouillés chargés de miséreux dans les eaux grecques. Ils viennent des côtes libyennes. Mais pas seulement : l’agence Frontex signale que les plus gros contingents sont syriens, kosovars, afghans. François Hollande en a profité pour dire que le chaos libyen, “c’était pas moi”. Mais, sous-entendu, Sarkozy. Et Cameron ? Pourquoi donc Français et Britanniques (et les Américains au début) sont-ils intervenus, en 2011, avec leurs avions, soutenus par leurs Parlements respectifs (les socialistes avaient voté pour), afin d’abattre Kadhafi ? Parce qu’il fallait prévenir la guerre civile qui menaçait, en plein printemps arabe — et que, derrière celle-ci, nous l’avions dit ici même, se profilait le danger bien réel de voir 1 million de réfugiés se presser pour traverser la Méditerranée.

D'un génocide à l'autre?

L'histoire se répète malheureusement, et souvent pour le pire, comme en témoignent les génocides dus à la religion. Il y a un siècle, un génocide frappait les Arméniens. Il a été suivi par l’épouvantable Shoah. Aujourd’hui, les victimes sont catholiques, coptes, orthodoxes ou protestantes. Combien de bacheliers ont planché sur cette phrase prémonitoire attribuée à André Malraux : « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. » En fait, l’auteur de la Condition humaine n’a jamais fait une telle prédiction. Dans une interview accordée au Point en novembre 1975, recueillie par Pierre Desgraupes, il a lui-même corrigé cette légende : « On m’a fait dire : “Le XXIe siècle sera religieux.” Je n’ai jamais dit cela bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire. » Cet événement se produit chaque jour devant nous sans que nous en mesurions la portée, l’importance et toutes les conséquences. Il y a un siècle, le monde contemporain connaissait son premier génocide, avec le massacre de près de 1,5 million d’Arméniens. Ensuite, et ce ne peut pas être considéré par un être humain digne de ce nom comme « un point de détail », il y a eu l’épouvantable Shoah, avec l’extermination programmée de 6 millions de juifs. Actuellement, nous assistons bel et bien à un génocide des chrétiens. Et notamment des chrétiens d’Orient, victimes des exactions de Dae’ch. Il y a une semaine, lors de sa messe matinale où il commentait la lecture du récit de la lapidation de saint Étienne, le pape François a eu cette parole forte : « Aujourd’hui, l’Église est une Église de martyrs », avant d’ajouter : « Ces jours-ci, combien d’Étienne y a-t-il dans le monde ! » Sans doute plus de 150 millions, a répondu un collectif de spécialistes réunis par Mgr di Falco dans le Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde (XO Éditions), publié en octobre 2014. La veille de cette homélie, le souverain pontife avait écrit au patriarche de l’Église orthodoxe éthiopienne, Abuna Matthias, après l’assassinat de 28 Éthiopiens par l’État islamique en Libye : « Cela ne fait aucune différence que les victimes soient catholiques, coptes, orthodoxes ou protestantes. […] Le sang de nos frères et de nos soeurs chrétiens est un témoignage qui crie pour se faire entendre de tous ceux qui savent encore distinguer le bien du mal. Ce cri doit être écouté surtout par ceux qui ont entre leurs mains le destin des peuples. » Mais seul Manuel Valls semble avoir reçu “cinq sur cinq” la supplique du pape. Dès le 24 avril, il a tenu à dénoncer le sort des chrétiens d’Orient, qui sont « en train d’être éradiqués », avant d’appeler à « mettre un terme à l’entreprise d’extermination conduite par Dae’ch ». Mais ces crimes, qui ont frappé de manière atroce 21 coptes égyptiens en Libye, un jeune Pakistanais brûlé vif par ses compagnons, tous ces migrants jetés par-dessus bord en haute mer par d’autres parce qu’ils étaient chrétiens, ou ces Éthiopiens assassinés, il y a quelques jours, en raison de leur foi, pourraient bien toucher maintenant la France. C’est ce que notre pays a réalisé avec stupeur, la semaine dernière, après l’arrestation d’un présumé terroriste qui avait programmé un attentat dans une église de Villejuif. Cet islamiste progressivement radicalisé et en relation directe avec un commanditaire situé parmi les troupes de l’État islamique avait reçu la consigne de frapper au moment des offices religieux de manière à faire le maximum de victimes. Les autorités religieuses ont fait preuve d’un très grand sang-froid. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est également montré à la hauteur de sa fonction. Ensemble, l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et celui qui est aussi ministre des cultes ont convenu qu’il y avait deux leçons à tirer de cet attentat déjoué. La première, c’est qu’être chrétien en France, c’est accepter de ne plus vivre en sécurité, car il est impossible de surveiller toutes les églises. La seconde, c’est qu’au-delà de ce qui était programmé à Villejuif, c’est toute une idée de la France qui est désormais menacée. Une idée bâtie sur la liberté et le respect des croyances. De toutes les croyances. Une idée que ne partagent pas un certain nombre de Français musulmans, qui ont épaulé ce terroriste, l’ont armé et se livrent, dans les banlieues, à un prosélytisme antichrétien ou antijuif.