mardi 22 mars 2016

Mon baptême en avion de chasse

Il est des amours qui se fanent au fil des années. Et d'autres qui subsistent. Ma fascination pour les avions de chasse est de cette sorte-là. Ca a commencé dès mon plus jeune âge. Les enfants de mon âge avaient toujours dans leurs poches leurs petites voitures. Ils en avaient semble-t-il des tonnes, et étaient particulièrement fiers de leur collection. Mais leurs bolides ne m'intéressaient pas : je ne jurais que par les avions de chasse. Il y avait des maquettes d'avions partout dans ma chambre. L'une d'elles en particulier ne me quittait jamais. Et quand mes amis m'invitaient à jouer avec leurs petites voitures, je balançais quelques missiles sur leur réseau routier avant de m'en aller retrouver les airs. J'étais peut-être un peu sociopathe, maintenant que j'y pense. :') Aujourd'hui, je ne suis plus aussi autiste (enfin, sauf quand je joue à la console), mais cette passion-là n'a pas changé : il y a toujours des maquettes d'avion de chasse sur mes étagères. Il fallait donc bien qu'un jour, je m'envole à bord d'un véritable avion de chasse. Et c'est ce que j'ai fait le week-end dernier, lors d'un vol en avion de chasse. Ca faisait si longtemps que j'en rêvais que j'étais à moitié persuadé que le vol ne serait pas à la hauteur. Que j'allais descendre de l'appareil et me dire : « c'est ça qui me faisait triper ? ». Mais ce n'est pas comme ça que ça s'est passé. Lorsque je suis descendu de l'appareil, j'étais l'homme le plus heureux du monde. Cette expérience s'est révélée être encore plus démente que ce que j'avais pu imaginer. La voltige était à la fois angoissante et ensorcelante. Je comprends désormais pourquoi j'ai eu tellement de mal à trouver sur internet des retours d'expérience sur le sujet. Parce qu'en fait, il n'y a tout simplement pas de mot pour décrire ce que j'ai vécu. Pour décrire ce qu'on ressent lorsqu'on enfile sa combinaison de vol. Quand on se harnache à son siège. Et quand, dès la première vrille, on pèse soudain 5 fois son poids. Il n'y a aucun mot pour raconter ça. Mais il fallait au moins que j'écrive un billet là-dessus. Avouez que ce serait tout de même bizarre de poster une photo sur les réseaux sociaux chaque fois qu'on change de coupe de cheveux, et de se taire quand on a fait un baptême en avion de chasse. Suivez le lien pour les contacts !


Stupidité lycéenne

Un lycéen de 15 ans a été placé en garde à vue ce lundi matin au commissariat de Châlons-en-Champagne, après avoir tiré sur une professeur avec un pistolet à bille en criant "Allahou Akbar". Opération martyr au lycée. Un lycéen de 15 ans a été placé en garde à vue ce lundi matin au commissariat de Châlons-en-Champagne, après avoir tiré sur une professeur avec un pistolet à bille en criant "Allahou Akbar", a-t-on appris de source judiciaire. Le jeune homme, scolarisé au lycée technique Oehmichen à Châlons-en-Champagne, est entré dans l'établissement en possession d'un pistolet à bille, d'une grenade "airsoft" à très faible puissance et d'un couteau, avec l'intention de tuer sa professeure de français avec qui il avait un différend, a expliqué à l'AFP, Christian de Rocquigny, le procureur de Châlons. "Il a raconté aux enquêteurs qu'il avait un plan depuis une semaine qui consistait à poignarder sa professeure de Lettres puis à voler, sous la menace, la voiture de sa professeure de physique pour se précipiter sur la gendarmerie afin de mourir en martyr", a précisé le procureur. Selon le procureur, le lycéen, manifestement perturbé, est sorti lundi matin de son cours de physique pour se rendre dans la salle de français mais "a changé d'avis au dernier moment". "Il a seulement remis à sa professeure de français une feuille contenant un couteau puis a brandi une arme avant de retourner dans son cours de physique pour tirer sur l'enseignante", a poursuivi Christian de Rocquigny. "L'élève a également poussé cette enseignante qui aurait été légèrement blessée à la main", a-t-il ajouté. Le lycéen a alors laissé partir l'ensemble des élèves de la classe et appelé lui-même les policiers qui l'ont interpellé sans difficulté, puis placé en garde à vue. "Lors des auditions, il est apparu très détaché et a seulement évoqué une punition infligée en cours de français, et le fait qu'il ne voulait pas être en filière générale mais suivre un bac pro. Les policiers étudient par ailleurs la piste d'une radicalisation récente", a encore indiqué le procureur. Un examen psychiatrique est prévu mardi matin avant un probable défèrement du jeune homme devant le parquet. Dans un communiqué, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, a exprimé "sa vive émotion et tout son soutien à l'enseignante blessée". "La ministre tient à exprimer toute sa solidarité avec l'équipe éducative et réaffirme sa volonté de prévenir et de lutter contre toutes les formes de violence à l'école", précise le communiqué. Le préfecture a dépêché une cellule de soutien psychologique dans le lycée.

Parti combattre Daech

Damien, 21 ans, est l'un des français parti combattre Daech en Syrie. Ancien serveur de Granville, il est maintenant à Kobané, avec des Kurdes syriens et turcs. Depuis 5 mois, Damien, 21 ans, est parti combattre le groupe État islamique en Syrie. Autrefois serveur à Granville, dans la Manche, il se trouve maintenant à Kobané, en Syrie, dans une unité de Kurdes Syriens et Turcs, avec deux autres français. D'abord interrogé par les équipes du Petit Journal (à partir de 17min), il a ensuite répondu aux journalistes de Ouest-France. Lors des deux interviews, on apprend que le jeune homme est parti à l'âge de 20 ans (il a eu 21 ans en septembre). "J'avais du mal à croire tout ce que je voyais et entendais dans les médias. J'ai cherché par moi-même. Je suis tombé sur un article d'un Américain, parti en Syrie pour combattre Daech", confie-t-il au quotidien régional, qui précise que Damien l'a ensuite contacté sur Facebook. Comme beaucoup de combattants qui veulent rejoindre Daech, mais pour des motifs diamétralement opposés, il prend alors un billet Paris-Istanbul, puis traverse la frontière turque. Sauf que lui se rend à Sulaymaniyah, dans le nord-est de l'Irak, où il arrive le 7 mai 2015, et qu'il ne veut pas rejoindre les rangs du groupe terroriste, mais celui des Kurdes, qui le combatte. Il intègre alors le YPG: Yekîneyên Parastina Gel, "Unités de Protection Populaire", branche armée du parti kurde de l'Union démocrate. Il se rend ensuite à Kobané, dans le nord de la Syrie, à quelques kilomètres de Raqqa, la capitale du groupe État islamique. Aux journalistes de Ouest-France, il confie: "Les hommes de Daech, ce ne sont pas des humains", sur Canal+ il se justifiait déjà: "On a le choix. Je préfère être acteur que spectateur". Il explique aussi que sa mère et son frère "ont très mal pris" son départ, au début, puis ont compris sa motivation par la suite. Sa mère et son frère, justement, confirment à Ouest-France avoir "essayé de le dissuader". "On préférerait qu'il soit ici. Il est d'abord animé par un désir de justice. Quand on voit des familles, des enfants, qui se font massacrer. C'est son côté humanitaire qui l'a poussé à partir". Pourtant, s'il ne pourra pas être poursuivi pour les mêmes motifs que les djihadistes, l'engagement de Damien -et de ses deux autres camarades- reste illégal. La loi sur le mercenariat d'avril 2003 interdit bien à un Français d'être "recruté pour aller combattre dans un conflit armé dans le but d'en obtenir un avantage personnel". Il risque donc, en théorie, 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende. Mais il est aussi possible que l'État français décide de "regarder ailleurs".

En séminaire ou en vacances?

Je suis abonné aux séminaires, à tel point que je devrais prendre une carte de fidélité en la matière. Et tous ces voyages d'affaire m'ont appris qu'il y avait des règles, implicites mais très présentes, dans ce genre d'événement. Lundi dernier, j'en ai encore eu la preuve en assistant à un séminaire à Paris. Pour une collègue qui a intégré récemment l'entreprise, c'était là son premier séminaire. Et sans le vouloir, elle a commis une erreur qui va la poursuivre un moment : elle a refusé de participer à un concours du plus gros mangeur de pizza. Ca vous semble bénin ? Et pourtant, je peux d'emblée vous dire que ça ne l'est pas. Sur le moment, elle s'est simplement faite huer par tous les participants. Mais cela va plus loin. En se démarquant ainsi, elle a contribué à devenir la brebis galeuse du voyage. Et depuis notre retour, elle n'est plus la charmante nouvelle collègue de l'équipe : dans les esprits, les regards et les conversations, c'est l'emmerdeuse qui se pense supérieure aux autres. Si vous n'êtes pas un habitué de ce genre d'événement, il est essentiel de comprendre qu'il ne faut jamais s'abstenir de participer aux activités. C'est en effet vital pour bien s'intégrer dans l'entreprise. Celui qui se rebelle se coupe non seulement des autres, mais cela donne aussi à ces derniers l'impression que la personne les juge, qu'elle se sent trop au-dessus des autres pour daigner participer. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que dans le cadre d'un séminaire, on est observé en permanence : tout le monde se surveille. Quel que soit le groupe, au travail ou dans n'importe quelle activité de groupe, il y a toujours un bouc émissaire dont les gens aiment se moquer. Il faut simplement tout faire pour ne pas devenir cette cible privilégiée. Et pour cela, le mieux reste de suivre le groupe sans faire d'histoires. Est-ce là quelque chose d'horrible ? Non, pas vraiment. Parce qu'une fois qu'on respecte ces codes, il est possible de passer un très bon moment et de profiter pleinement du voyage. J'ai d'ailleurs bien apprécié ce séminaire à Paris, même si le concours de pizza m'a, quant à lui, quelque peu barbouillé. Retrouvez plus d’infos sur le site de l’organisation de séminaire.

Débâcle annoncée

Selon un sondage OpinionWay-metronews-LCI, le taux d'abstention au premier tour des élections régionales de décembre 2018 pourrait s'élever à 55%. Il s'agirait d'un niveau jamais observé pour ce scrutin, qui dépasserait le précédent lors des régionales de 2010 (53,64%) et serait équivalent à plus du double de l'abstention des élections régionales de 1986 (25,2%). Par ailleurs, les sondés qui affirment vouloir voter sont 21%, soit plus d'un sur cinq, à ne pas savoir pour qui ils voteront. Selon ce sondage, les intentions de vote pour le premier tour des régionales se répartissent de façon relativement équitable. Le bloc de gauche cumulerait 34 % des voix, le bloc de droite, 33 % des voix, et le Front national arriverait à 28 %, un score comparable aux sondages précédents sur le sujet. La gauche semble particulièrement morcelée, avec des listes PS majoritaires mais très faibles (23%), suivies des listes Front de gauche autonomes (5%), du Front de gauche allié à EELV (3%) et des listes EELV autonomes (3%). A droite, l'alliance Les Républicains-UDI-Modem passe largement en tête (31%), suivie des souverainistes de Debout la France (2%). "Lorsqu'on observe les listes par parti, on voit les listes LR-UDI-Modem dominer le scrutin, talonnées par le FN", commente Frédéric Micheau, directeur du département Opinion et politique chez OpinionWay. "De plus, on voit des électeurs FN fortement mobilisés (seuls 4 % n'expriment pas d'intention de vote pour ce scrutin, ndlr), contrairement aux électeurs de droite et de gauche."

Le chantage de la gauche pour 2017

La patronne d'Europe-Écologie-les Verts a adressé ce lundi une fin de non recevoir à Jean-Christophe Cambadélis dans une lettre ouverte, où elle dénonce «la panique» dont fait preuve à ses yeux le PS. À quelques jours du lancement du référendum sur l'union de la gauche au premier tour des élections régionales, voulu par Solférino, Jean-Christophe Cambadélis aurait certainement aimé meilleure presse. Dans une lettre ouverte rendue publique ce lundi, Emmanuelle Cosse, chef de file d'EELV, a coupé court aux espoirs du premier secrétaire du PS. Quelle que soit l'issue du vote, le principal allié potentiel du PS compte bien faire cavalier seul, ou s'engager ponctuellement avec le Front de gauche pour le premier tour. Les écologistes prendront «toute leur part pour permettre le rassemblement de la gauche et des écologistes et faire barrage à la droite et à l'extrême droite» assure Emmanuelle Cosse, mais seulement pour un rassemblement de second tour. Pire, pour la dirigeante écologiste, les socialistes tenteraient d'imposer un «chantage au rassemblement», qui selon elle, «crée au contraire de la division et augmente les chances de victoire de la droite et de l'extrême droite au deuxième tour». Une tentative qui traduit à ses yeux une «sorte de panique bien plus liée à l'obsession du Parti socialiste de protéger ses propres positions», et qui aurait pour vocation d'imposer «aux sympathisants de gauche de se prononcer sur une question stratégique en la déconnectant de tout contenu programmatique». «Votre stratégie de stigmatisation des forces politiques qui font le choix de présenter leur projet au premier tour (...) met en péril le rassemblement de la gauche et des écologistes», fulmine encore la conseillère régionale. Jean-Christophe Cambadélis affirme ne voir «aucune raison» à ce que des alliés d'hier qui ont gouverné «ensemble depuis près de quinze ans» ne fassent de nouveau cause commune. Emmanuelle Cosse rétorque que, dans la plupart des régions, depuis 2010, écologistes et socialistes ont «gouverné ensemble» sur la base «d'objectifs communs» et «d'un contrat de gouvernement clairement établi devant les électeurs». Des conditions que «le chantage au rassemblement» du PS ne permet pas de réunir, risquant même de mettre «en péril» tout futur rassemblement de la gauche. S'il voulait revenir sur le chemin de l'unité, le premier secrétaire doit d'abord entendre «les critiques que nous formulons avec la même objectivité que les félicitations», exige Cosse. Un mauvais présage de plus pour cette initiative du député de Paris qui suscite les critiques à gauche. La semaine dernière, trois militants écologistes dont le porte-parole Julien Bayou et Caroline de Haas, ont de leur côté lancé un contre référendum: «Face à la droite et l'extrême droite, souhaitez-vous que le gouvernement tienne ses engagements et mène une politique de gauche?». Il doit se tenir à la même date que la version du PS les 16, 17 et 18 octobre prochains. Visant initialement un objectif de 300 000 votants, le premier secrétaire du PS a revu ses ambitions et ne vise désormais plus que 200 000 participants...