mardi 5 juin 2018

Quels sont les services publics touchés par la RGPP depuis 2007?

La réforme de la carte judiciaire dans le cadre de la RGPP a été la plus lourde de conséquences pour les petites villes en conduisant à la fermeture de nombreuses juridictions. Ainsi, sur les 317 tribunaux supprimés par la réforme, 239 avaient leur siège dans une petite ville. C’est également par les fermetures de nombreux commissariats et de gendarmeries, que la RGPP impacte les petites villes. Ces fermetures sont d’autant plus dommageables que l’Etat a choisi à l’heure actuelle de mettre l’accent sur les questions de sécurité. Autre conséquence préoccupante: les fermetures des petits hôpitaux, qui découlent de l’application de la RGPP, mettent en danger le système de soins dans nos territoires et l’égalité de l’accès aux soins. La RGPP a eu principalement pour conséquence une accélération et une accumulation des fermetures de services publics dans leur globalité. Cela a crée le plus souvent un effet domino : déplacement de familles, fermetures de groupes scolaires en raison du départ des enfants (écoles, collèges, lycées), déclin économique, hausse du chômage, effondrement du marché de l’immobilier dans le cas de grands départs (caserne). La RGPP engendre un réel cercle vicieux. Les baisses d’effectifs dans les services publiques se sont concentrées sur quatre pôles : La sécurité, avec une baisse importante des effectifs dans les commissariats et gendarmeries impliquant une augmentation des effectifs de polices municipales, la justice, avec la suppression de nombreux postes dans les juridictions subsistantes, La santé avec la disparition de nombreux services ou la fermeture de blocs chirurgicaux, de maternités, l’armée avec le le redéploiement de nombreuses garnisons. Certaines communes cumulent par ailleurs les fermetures et les restructurations de services publics, les condamnant à une asphyxie (Marmande, Joigny, Guéret, Lure…). Les réformes successives des services de l’Etat ont sinistré des territoires entiers.